Mais nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, les victimes des deepfakes ne sont pas les responsables politiques, ou les puissant·es en général. La cible privilégiée des deepfakes, ce sont les femmes. D'après une étude récente de Deeptrace, société spécialisée dans leur détection, les deepfakes décelés par ses services ont augmenté de 84% en moins d'un an. 96% sont pornographiques, à savoir qu'il s'agit de vidéos porno sur lesquelles on a collé la tête d'une personne. Et, attention effet de non-surprise totale: 100% concernent des femmes. Autrement dit, 96% des deepfakes consistent à mettre le visage d'une femme sur une vidéo porno (j'ai envie de dire qu'internet sera toujours internet...).