Curieuse géolocalisation des « casseurs » - Les mots sont importants (lmsi.net)
À lire les journaux comme Le Monde et même Libération, plus sensible aux violences policières, il n’y aurait de « casseurs » qu’ici, et jamais là-bas. Le journal Libération évoquait ainsi « des casseurs » et même « la charge des casseurs » dans un article qui traitait pourtant de la violence policière contre les Gilets jaunes [1]. Il est vrai que quelques boutiques avaient été prises pour cible. La même édition du quotidien proposait aussi des articles au sujet des mobilisations en Irak et à Hongkong, où il n’y avait apparemment aucun « casseur », mais seulement des « manifestants » et des « protestataires » [2].
En Irak, pourtant, le journal nous informait que des « dizaines de jeunes hommes, certains masqués de foulards et de capuches, un bâton à la main », bloquaient l’accès au port dans un environnement saturé de fumée de pneus en flammes. Malgré cette scène saisissante, le journal ne parlait ni de « casseurs », ni de Black Blocs, ni de « professionnels de l’émeute », mais seulement de « manifestants », de « militants » et de « contestataires ». Pour en souligner la radicalisation, on se contentait de dire que le mouvement populaire a « été enhardi par plusieurs facteurs », évoquant avec poésie la « ville des révoltés »
Tue Dec 3 14:09:22 2019 - permalink -
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