Or, plusieurs juristes estiment que la prise en photo, par un smartphone, des pièces d’identité est « injustifiée » et pourrait représenter une entrave au règlement général sur la protection des données (RGPD) et à la loi informatique et libertés, parce qu’elle permet non seulement de relever la photo, le nom et l’adresse du manifestant, mais y ajoute des données de géolocalisation. « En prenant une photo vous créez une donnée beaucoup plus facile à exploiter que quelques notes sur un carnet », précise notamment Serge Slama, professeur de droit public à l’université Grenoble-Alpes, qui estime qu’il s’agit d’une pratique « clairement en dehors des cadres légaux ».