Un homme d’un certain âge, passablement remonté, est allé trouver le directeur d’un supermarché Target (Target est le nom d’un groupe de supermarché aux USA) des environs de Minneapolis. La raison de son courroux ? Les bons de réductions pour divers produits destinés aux jeunes maman nominativement adressés à sa fille, qu’il avait collectés dans la boîte aux lettres. « Elle est toujours au lycée, et vous lui envoyez des bons de réduction pour des berceaux et des vêtements pour bébé ? Vous voulez l’encourager à tomber enceinte ? »
Forcément mal informé des stratégies marketing qui lui passent largement au-dessus de la tête, le directeur du magasin n’a su que répondre.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’animé par un réel sens du client, il contacte quelques jours plus tard le père de famille pour lui renouveler ses excuses… et que c’est lui qui en reçoit.
Pourtant, ayant échoué à évoluer, l'industrie culturelle française est aujourd'hui prête à s'associer à ce modèle illégal. Avec le vote d'aujourd'hui, le financement de la culture se soumet à l'économie de la surveillance de masse. Et il est injustifiable que le gouvernement français, en soutenant lui aussi cette directive, ait consacré la toute puissance illicite des géants du Web, plutôt que de combattre leur modèle de surveillance pour nous en protéger.