Si une poignée de cadres à barbe de trois jours se réunit régulièrement sous l’appellation de « club barbecue », vous pouvez être à peu près sûr que vous avez affaire à un collectif de l’ombre cultivant discrètement, plus qu’un amour de la viande rouge, un entre-soi masculin aux allures de Fort Alamo. On appelle male bonding cette façon particulière de faire réseau en discutant football autour d’une pinte ou bien en parlant moteurs dans la fumée de cigare. Ces valeurs censément masculines partagées entre pairs cachent en réalité une implacable mainmise sur les réseaux de cooptation.